Le Ghi, Ghee ou encore beurre clarifié a de multiples qualités. En Inde on cuisine presque tout au Ghi, il donne un petit gout merveilleux et surtout il supporte de hautes températures. C’est pour la même raison d’ailleurs que les grands chefs européens utilisent le beurre clarifié.
On obtient le ghi avec du beurre fondu et débarrassé de ses impuretés. Contrairement au beurre frais le Ghi ne brule pas et il est donc meilleur pour la santé.
Décembre 1988 :
À l’approche de Noël, Madame Eggenspieler, ma maitresse de CP demande à la classe : « Les enfants savez-vous ce qu’est le Gui ? »
Je lève la main toute fière de moi et je lâche : « Oui Madame c’est une recette ! »
Évidemment elle me répond interloquée que « non, le Gui est une plante ».
Sourcils froncés, je relève la main et rajoute bravement « Oui mais c’est AUSSI une recette ! ».
Je ne voulais pas en démordre, persuadée d’être dans le vrai.
J’étais déjà TRÈS têtue à l’époque.
Finalement elle m’a dit un truc du genre « oui d’accord si tu veux »… Mais maintenant que je suis grande j’imagine bien ce qu’elle pensait en son for intérieur : « Elle est pas nette cette petite ».
La petite Cocyte est née de parents 68tards, végétariens et Indophiles. À la maison manger indien n’avait rien d’exotique, ma mère utilisait du Ghi tous les jours. Pour mon anniversaire il y avait toujours des Goulab et du barfi, (desserts indiens), en plus du gâteau traditionnel. Pour moi c’était la vie normale. Ce n’est qu’en allant à l’école que j’ai pris conscience du coté atypique de notre mode de vie.
Bizarrement jusqu’à hier je n’avais jamais préparé de Ghi moi même.
J’ai eu envie de faire de la pâte à samosa, et avec du Ghi c’est indubitablement meilleur. J’ai ouvert mon bouquin magique et je me suis lancée !
Il y a 1 ans ma mère m’a proposé de repartir à Paris avec ce livre de recette. Il ne prend pas de place et il y a tout dedans, les pains, le Ghi, le panir, les légumes, les desserts. Je l’aime beaucoup, il a de très belles illustrations et toutes les recettes qu’il contient ont le bon gout de la cuisine de Maman.
J’ai vu qu’on pouvait le trouver sur amazon : Un Gout Supérieur. Il est un peu cher, mais je trouve que c’est un « must have » quand on est végétarien et qu’on aime la cuisine indienne.
Assez de blabla ! Passons à l’action !
Pour faire du Ghi vous avez besoin de beurre non salé. Moi j’ai mis 360 grammes.
Par souci d’économie, faites avec le vieux beurre qui traine au fond du frigo, vous lui offrirez une 2ème jeunesse.
Mettre le beurre dans une casserole à fond épais et faire fondre à feu tout doux. Il faut laisser le beurre cuire entre 20 min et 1h.
Alors oui 1 heure c’est long, mais il n’y a pas besoin de remuer il faut seulement rester dans l’coin et enlever (de temps en temps) la matière blanche qui se solidifie à la surface (avec une cuillère ou un écumoire). Plus on laisse cuire, plus l’eau s’évaporera et plus le Ghi sera ambré, comme caramélisé, avec un bon petit gout de noisette. Moi j’ai mis 30min.
On sait que le Ghi est prêt quand il devient doré et limpide. La durée de préparation dépend de la qualité du beurre utilisé.
Après cuisson il n’y a plus qu’à attraper un chinois (pour filtrer les résidus éventuels) et verser délicatement le liquide dans un récipient (un pot de confiture vide par exemple). Laisser refroidir le Ghi à température ambiante. Puis fermer hermétiquement et mettre au frigo (ou il va se solidifier). Et voilà !
Le Ghi a cet autre avantage sur le beurre : Il se conserve BEAUCOUP plus longtemps ! Au frais, on peut le garder pendant des mois.
Demain nous ferons un pas de plus vers mes samosa avec la recette du délicieux raita au concombre qui les accompagne.
Raita + Samosa = Perfection !
Si vous êtes avides de recettes indiennes et végétariennes je vous conseille vivement d’aller faire un tour sur ce blog merveilleux : pankaj-blog.com
Pankaj a également une boutique en ligne ou vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour vivre le « Indian Way of Life », beauté, bijoux, déco, cuisine… Il y a tout ! Et il y a notamment son nouveau livre Les Saveurs de l’Inde Sacrée.