Avant hier soir Jean-Patou m’informait qu’il allait avoir besoin de deux bento pour le lendemain. Mais me voyant peu dynamique et peu motivée, il avait rajouté: « non mais c’est pas grave je m’achèterai un sandwich ». Je me suis couchée là dessus, un peu embêtée. Le problème c’est que je me suis mise à sérieusement culpabiliser. Le mot « sandwich » raisonnait lourdement dans ma tête… Au point que je n’en ai pas dormi de la nuit ! J’ai commencé à faire des plans sur la comète. Finalement à 5 h du matin je me suis retrouvée dans la cuisine. J’étais bien décidée à jouer les fées du bento, genre maman japonaise super efficace ! Malheureusement j’ai compris que cuisiner à l’aube, ça n’était pas mon truc. Et j’ai vite regretté mon lit…
Mais trop tard pour faire machine arrière, le riz, les pommes de terre et la citrouille étaient déjà en train de cuire dans le rice cooker. Du fin fond de mon dodo j’avais eu la brillante idée de faire des onigiri ou des maki,(à la citrouille, parce que c’est ce que j’avais sous la main). Ça serait rapide et pas compliqué à faire et surtout pratique pour Jean-Patou qui allait avoir besoin de quelque chose de facile à manger. Mais en live, pieds nus dans ma cuisine silencieuse, les choses ont semblé beaucoup moins évidentes. J’ai commis toutes les erreurs de débutante, je me suis pas humidifié les doigts pour étaler le riz, j’ai pas attendu qu’il refroidisse… Je me suis cognée, brulée… Enfin bref, tout allait de travers!
Et voilà le triste résultat. Dans ce premier bento on retrouve les très moches maki à la citrouille, il y a aussi trois flutes au sésame, des quartiers de clémentine, (on voit à la manière dont ils sont disposés que la motivation n’est plus là), une demi-prune, des croustilles au fromage, et un fondant au chocolat « made in Jean-Patou » avec des petites carottes en sucre, (elles attirent l’œil et détournent l’attention ailleurs que sur le reste du bento… hihi).
Dans le deuxième bento, c’est la même chose, sans les flutes ni le fondant, mais avec deux pommes de terre à la croque au sel en plus, (avec des graines de nigelle).
Bon j’ai quand même la satisfaction d’avoir fait plaisir Jean-Patou, il est revenu ravi de sa journée de travail et a trouvé que les maki « pas bien jolis » étaient succulents. N’empêche, cuisiner à 5 h du mat’ on m’y reprendra pas de si tôt.